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Le cancer de la prostate : objectif zéro décès !

À l’occasion de la Journée de la prostate le 20 septembre, l’Association française d’urologie (AFU) se mobilise pour lutter contre le cancer de cet organe qui tue environ 8 200 hommes chaque année. Cette année, l’objectif est de réduire à zéro de nombre de décès. On fait le point.

Le cancer de l’utérus chez la femme est tabou. Le cancer de la prostate chez l’homme l’est aussi ! Et pourtant, c’est en en parlant que nous ferons baisser les statistiques* qui placent, encore cette année, ce cancer comme le plus fréquent (26 % sur l’ensemble des cancers masculins en France) et le 3e le plus mortel. Des chiffres* qui, heureusement, sont en baisse depuis 2005 et qui peuvent encore baisser significativement avec un diagnostic plus approprié et des soins adaptés. Selon le Pr Pierre Mongiat-Artus, secrétaire général adjoint de l’AFU, membre du Comité́ de cancérologie de l’Association française d’urologie (CCAFU) : « L’objectif est de traiter les patients le nécessitant et seulement ceux-là. Autrement dit, aux cancers agressifs, un traitement curatif précoce ; et aux cancers peu agressifs, s’impose une « surveillance active ».

Identifier les personnes à risque

La première phase de la prévention reste l’identification des personnes à risque. Pour cela, il existe plusieurs méthodes de détection :

  • Les facteurs ethniques : Les patients d’origine africaine et plus encore les Antillais, sont plus susceptibles d’être touchés (au facteur ethnique s’ajoutent un sur-risque lié à l’exposition à la Chlordecone, un insecticide utilisé dans les Antilles françaises entre 1972 et 1993 et interdit aujourd’hui).
  • Les antécédents familiaux : les hommes ayant dans leur famille des antécédents de cancer de la prostate, du sein ou de l’ovaire, doivent être ciblés prioritairement. « On sensibilise les sénologues (médecins spécialisés dans les cancers du sein), explique le Pr Pierre Mongiat-Artu. On leur demande d’informer les patientes ayant des cancers gynécologiques liés à BRCA1 ou BRCA2 que les hommes de leurs familles, s’ils sont eux aussi porteurs de ces gênes mutés, ont un risque accru de cancer de la prostate. Et qui plus est, de cancers très agressifs ».
  • Le dosage précoce du PSA (une protéine naturellement produite par la prostate) pourrait également se révéler un outil très intéressant. Un premier dosage à l’âge de 40 ans serait un facteur prédictif important du risque individuel pour un homme de développer un jour un cancer de la prostate.
  • L’IRM se révèle de plus en plus performante, non seulement pour localiser une tumeur, mais également pour évaluer son agressivité. Au point que les urologues considèrent que c’est une vraie révolution en matière de diagnostic des tumeurs prostatiques. « L’IRM prendra peut- être un jour dans le cancer de la prostate, la place de la mammographie pour le cancer du sein », envisage le Pr Mongiat-Artus.
  • Enfin, les traitements médicaux, utilisés pour les cancers ayant donné des métastases, sont en perpétuelle amélioration. De nouveaux traitements prolongeant la survie ont vu le jour durant la dernière décennie et d’autres sont sur le point de compléter l’arsenal. La combinaison de ces molécules et l’optimisation du choix de ces dernières permettront d’augmenter la survie des patients et de protéger leur qualité de vie. L’objectif est désormais de faire du cancer de la prostate avec métastases une maladie chronique.

Des traitements plus adaptés et moins d’effets secondaires

« La surveillance active permet de protéger la qualité de vie du patient tout en vérifiant que le cancer reste en sommeil. S’il se « réveille », un traitement curatif sera appliqué avec la même efficacité que s’il avait été initié dès le diagnostic » précise le Pr Pierre Mongiat-Artus. Par ailleurs, le nombre de prostatectomies totales diminue (19 000 environ en 2017 contre 23 000 en 2011), les traitements focaux (des ultrasons focalisés qui ne détruisent que les zones malades) et les chirurgies ambulatoires se développent.

Aujourd’hui, les traitements plus ciblés, plus personnalisés, plus adaptés au mode de vie du patient, ont permis de minimiser les effets secondaires tels que l’incontinence et les troubles de l’érection. Et, bonne nouvelle ! Ces effets secondaires devraient diminuer encore à l’avenir…

*Chiffres fournis par l’AFU