L’impact des taux de tryptophane et de sérotonine sur les troubles de l’humeur et les bouffées de chaleur chez les femmes en périménopause
Les dysfonctionnements du système sérotoninergique (système de distribution de la sérotonine dans le cerveau et ses périphéries), peuvent contribuer très fortement au développement de la dépression. Une étude a alors été réalisée afin d’évaluer l’effet de la sérotonine et du tryptophane (acide aminé essentiel) sur la gravité des symptômes dépressifs et climatériques (bouffées de chaleur) chez les femmes en périménopause.
L’étude s’est fondée sur la collecte de données et l’analyse biochimique grâce à différents outils : l’indice Blatt-Kuppermann, le Beck Depression Inventory et un questionnaire spécifique.
Si les résultats ont démontré qu’il n’y avait, dans un premier temps, pas d’effet significatif du tryptophane et de la sérotonine sur la sévérité des symptômes dépressifs, ni du tryptophane seul sur les bouffées de chaleur, il a été constaté que les troubles du climatère étaient corrélés négativement avec les taux de sérotonine. Par ailleurs, les symptômes dépressifs sont liés à une exacerbation des bouffées de chaleur, tandis qu’une augmentation du taux de sérotonine les diminue.
En conclusion, la sévérité de symptômes dépressifs chez la femme en périménopause peut exacerber les symptômes climatériques. Le niveau de sérotonine peut augmenter l’intensité des troubles du climatère. Aussi, plus le niveau de sérotonine est élevé, et plus le risque de troubles dépressifs est faible, indépendamment de la sévérité des symptômes climatériques. Le taux de tryptophane n’a aucun effet sur la gravité des symptômes, dépressifs et climatériques, chez les femmes en périménopause.